Ecriture Robotique, quel futur pour les archives ?

Et si un robot pouvait rédiger les archives de demain ? Nous vous présentons Bond.

Ecriture Robotique, quel futur pour les archives ?


Alors imaginons un instant, nous sommes entre le XVIe et le XVIIe siècle et il est plus qu’utile de pouvoir identifier les personnes de façon fiable. Les greffiers de l’État Civil sont institués grâce à L’Édit de Louis XIV d’octobre 1691 et le long travail d’écriture et de gestion des archives ne fait que s’amplifier. On parle ici d’un travail de (trèèèès) longue halène, cela va sans dire, mais surtout d’un riche patrimoine pour notre histoire à tous. Et si les robots y avaient ajouté leur grain de sel ?


« Mon nom est Bond, just Bond »


« just Bond » n’est pas la  pâle copie du bien connu espion anglais, c’est un robot un peu particulier. 

Si les premières machines à écrire ont, avant les ordinateurs, révolutionné le travail de saisie de millions d’actes, l’écriture manuscrite reste majoritaire. Il est aussi fréquent de retrouver des écritures soignées, ordonnées, artistiques même, que des écritures bien moins consciencieuses et donc bien plus difficiles à transcrire. Bond, en plus de parler, écrit lui aussi, avec un vrai crayon et sur du vrai papier. « Ce robot tient un crayon et écrit comme vous » explique le président fondateur de l’entreprise qui « emploie » Bond. A l’heure actuelle, il est possible de payer Bond pour qu’il écrive à notre place toutes sortes de messages, il est capable de copier notre écriture et même d’y ajouter des imperfections … Plus vrai que vrai ? 

Une mise en perspective à la Retour vers le Futur nous permet d’imaginer le gain de temps extraordinaire que de tels robots-écrivains auraient pu faire gagner aux greffiers d’antan. En 2014, une exposition au Musée Juif de Berlin présentait un robot capable de reproduire deux rouleaux longs de 80m de la Torah en écrivant près de 10h par jour à la même vitesse que son « homologue » humain. Si le robot n’écrit pas plus vite, il écrit bien plus longtemps et de manière constante quand le greffier lui, peut parfois montrer des signes de fatigue. 


Robot artiste, robot poète, robot patron, robot journaliste...


Nous sommes en pleine révolution robotique. Et si le robot-écrivain aurait certainement pu faire gagner un temps précieux aux greffiers, il aurait également pu nous en faire gagner dans nos transcriptions par une écriture automatique, systématique, uniformisée et avec ou sans imperfections. Alors quels liens seraient possibles entre les robots et la généalogie ? Le robot est au cœur des travaux scientifiques, créé par l’Homme, il est donc lui-même un peu Homme, parfois  idéalisé. Pourrons-nous dans un futur proche compter des robots dans notre généalogie ? Un cousin/jumeau robotisé, au service de l’Homme voire du monde ? Un robot paléographe, en tout cas, ça, ça serait plutôt utile !

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